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Les répercussions de la peur sur les enseignants de sports de neige

Photo du rédacteur: 1.centre.s.o.s SAPINA1.centre.s.o.s SAPINA

Dernière mise à jour : 21 févr.


Les émotions guident la plupart de nos actes et de nos choix de vie. Lors d’une performance sportive, ces émotions sont toujours présentes et peuvent être si intenses que l’individu peut être inapte à réagir correctement. Elles peuvent même engendrer des blessures qui persisteront après la performance. Les enseignants de sports de glisse sont-ils conscients de vivre des émotions et de leur impact sur leurs performances ? Sont-ils informés et formés pour faire face à cette composante émotionnelle dans le sport, et plus particulièrement à la peur ?


Cette étude, réalisée à l’aide d’un questionnaire distribué à une population d’enseignants de sports de glisse âgée de 20 à 50 ans, vise à définir la peur lors d’une performance et à identifier le ressenti positif et négatif de cette peur, souvent inconscient, à travers les effets psychosomatiques qu'elle provoque sur des régions spécifiques du corps, en interaction avec les organes internes, et qui s'expliquent par des phénomènes physiologiques et anatomiques.



Selon la médecine traditionnelle chinoise (MTC), le rein est l’organe associé à la peur.

Les résultats montrent que la peur est une émotion dotée d'une composante de dualité, à la fois positive et négative. Elle est vécue par 64,70 % des participants lors de leur pratique et, pour 58 % d'entre eux, son intensité est peu ou pas du tout peur. Pour 73,53 % des participants, la peur peut limiter leur pratique sportive. Elle est ressentie dans les zones corporelles suivantes : le crâne (en avant à 40 % et en arrière à 5 %), le thorax gauche à 18 %, la région de l’ombilic à 13 %, le plexus solaire et la région épigastrique à 9 %, les genoux à 5 %, les cervicales hautes, la zone vertébrale thoraco-lombo-sacrée et la région épigastrique jusqu'à la symphyse pubienne à 4 %.




En conclusion, bien que des recherches complémentaires soient nécessaires pour valider ces informations et les rendre significatives, il est essentiel de prendre en compte l'aspect psychosomatique de la peur chez les pratiquants de sports de glisse afin d'éviter des lésions corporelles chroniques et d'améliorer la performance. Il semble également essentiel de fournir des conseils personnalisés, prenant en compte les caractéristiques individuelles et les émotions ressenties.




Mots clés : émotions, peur, psychosomatique, blessure chronique, rééducation, activité physique, sports de glisse, conseil en activité physique, psychologie du sport, de la santé et des émotions


Ce document est accessible par pdf si vous désiez l'obtenir contacter 1.centre.s.o.s@gmail.com.



Les effets de la peur

Les effets physiologiques de la peur sont quasiment impossibles à reproduire en laboratoire, car la peur est une émotion dite « innée ». Ces effets sont donc automatiques et totalement involontaires.

Nous pouvons toutefois lister la plupart de ces effets que nous avons au moins ressenti un jour...

Nous avons tous déjà eu la chair de poule, senti nos battements de cœur s'accélérer, eu des crampes d'estomac, etc.

Le premier effet de la peur est une accélération du rythme cardiaque. Nous avons réalisé une expérience pour démontrer ce phénomène et y sommes parvenus lors d'une frayeur. Nous avons pu constater par la même occasion l'augmentation de la pression artérielle et la dilatation des artères, ce qui permet au sang de circuler plus vite et plus fort vers le cerveau, les poumons et les muscles. Le corps est donc prêt à fournir un effort, comme pour fuir ou combattre.

Le deuxième effet de la peur est une augmentation du débit ventilatoire. Afin de se préparer à fournir un effort, les bronches des poumons se dilatent pour augmenter la concentration de sang oxygéné et subvenir ainsi aux besoins des muscles, toujours dans l'optique de fuir ou de combattre.

Le troisième effet important de la peur sur notre organisme est une redirection du flux sanguin du système digestif vers les muscles, les poumons ou le cerveau. Ce qui explique qu'une grosse frayeur puisse parfois provoquer des crampes d'estomac. En effet, afin de se préparer à une éventuelle fuite ou à un combat, les muscles, le cerveau et le cœur doivent être suralimentés en oxygène et en glycogène. C'est l'hypothalamus qui est responsable de cette redirection du flux sanguin du système digestif vers le système respiratoire et les muscles.

La peur a de nombreux autres effets sur l'organisme, mais leurs manifestations sont moins marquantes.

On peut par exemple observer une diminution du diamètre de la pupille. L'acuité visuelle est également augmentée, ce qui offre une vision plus précise, un avantage de taille pour le combat !


La peur peut également provoquer la chair de poule, des frissons et une hyperactivité du système sudoral, c'est-à-dire une transpiration excessive, également appelée « sueurs froides ».

La chair de poule est un réflexe commandé par le cerveau qui permet de réchauffer notre épiderme. Ce réflexe orchestré par le cerveau a à nouveau pour but de nous préparer à l'effort. Tout comme la transpiration d'ailleurs ! Cette augmentation soudaine de la transpiration, les « sueurs froides », permet d'augmenter la température du corps, toujours dans le but de le préparer à l'effort. Les frissons, eux, sont provoqués par l'excitation des muscles superficiels. L'objectif est le même : préparer le corps à l'effort, et pour cela, des micro-influx nerveux sont envoyés à ces muscles.

Lorsqu'on a peur, notre acuité cérébrale est également augmentée. Cela nous permet d'évaluer plus rapidement qu'en temps normal la situation et de prendre des décisions pour notre survie.

Dans les cas extrêmes, on peut aussi se mettre à crier. C'est en fait un réflexe d'autodéfense censé effrayer la source de cette peur, c'est-à-dire le danger potentiel.

La plupart de ces effets physiologiques sont induits par l'hormone de l'adrénaline, dont la sécrétion par les glandes surrénales est ordonnée par l'amygdale par l'intermédiaire du système nerveux sympathique.

L'amygdale, dont le fonctionnement a déjà été expliqué précédemment, va commander la sécrétion de l'adrénaline par les glandes surrénales par l'intermédiaire du système nerveux sympathique, une fois la situation de danger vérifiée et identifiée.

Le reste du fonctionnement de cette molécule vous sera expliqué lors de l'oral de notre TPE.


http://comprendrelapeur.e-monsite.com/pages/au-coeur-de-theme/les-effets-de-la-peur-sur-l-organisme.html

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